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Le Thane du Nadir
22 novembre 2013

Strawclyde

Strawclyde_BlogLe Strathclyde (écossais : Strathalcluith, puis Strathcluaide : « au-delà du Clyde ») est l'un des royaumes celtes brittoniques qui résista aux Anglo-Saxons, aux Pictes, aux Scots et aux Vikings durant le haut Moyen Âge avant d'être réuni au royaume des Pictes et des Scots vers le milieu du XIe siècle.

Sa formation, mal connue, eut lieu durant la période romaine de l'île de Bretagne (avant 410) ; durant la période anglo-saxonne, le Strathclyde eut comme voisins le Dal Riada et la Calédonie au nord, le Gododdin et la Bernicie à l'est, le Rheged du nord et le Galwyddel (Galloway) au sud (de 450 à 600) ; puis, la Cumbrie au sud et la Northumbrie à l'est (à partir de 650) avant de se fondre dans l'Écosse médiévale.

À partir du milieu du Ve siècle, l'avancée des Anglo-Saxons sur l'île de Bretagne sépara les Bretons insulaires en plusieurs groupes : la majeure partie d'entre eux se trouva cantonnée dans les terres occidentales correspondant au futur Pays de Galles et forma par la suite les « Gallois » de Cymru ; un nombre plus réduit de Bretons fut quant à lui isolé autour de la Clyde et du Forth, au nord du mur d'Hadrien.Ces derniers avaient constitué deux « royaumes » celtiques, dont un, situé le plus à l'est et nommé « Goutodin » ou « Gododdin » (v. 390425) par les sources les plus anciennes – probablement d'après le nom de la tribu des Votadini – fut intégré à la Northumbrie anglo-saxonne sous le règne d'Ecgfrith, fils d'Oswy († 685).L'autre royaume, occidental, dont l'historien Nennius rapporte la fondation au Ve siècle, survécut sous le nom écossais de « Strathclyde ». Les rares sources bretonnes sont quasiment muettes sur la période de sa formation.En réalité, il semble que les territoires qui le composèrent puissent être identifiés dès la période romaine comme un territorium, placé sous l'autorité d'un chef barbare, client de Rome.[réf. nécessaire]Le premier de ces clients, auquel on peut attribuer le contrôle du futur Strathclyde, gardait l'ouest du mur d'Antonin. Il est connu sous le nom de Ceretic Guletic ou, en latin, Coroticus (v. 400 – † v. 440). Auparavant, la région était placée sous l'autorité des chefs des Damnonii ; ces derniers y avaient supplanté les Catuvellauni (au milieu du IIIe siècle ?) et avaient dû contenir les raids des Irlandais, avant de signer un traité avec Rome, probablement pour la première fois au début du IVe siècle (en 305 ?).Au début du Ve siècle, la capitale de cette « chefferie » était Alcluith (Dumbarton), établie sur un promontoire surplombant la Clyde : son nom signifie littéralement « la forteresse des Bretons ».Si l'on ignore tout de la réalité politique exacte dans cette région jusqu'à la fin du VIe siècle, l'Histoire fit ensuite de ce territoire le seul, avec le pays de Galles, qui ne fut jamais conquis par les Angles. En fait, les Bretons du Strathclyde se fondirent avec les Scots et les Pictes qui étaient leurs plus proches voisins.

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 Source : Wikipedia

 


 

Notes de voyage de Myrddin

 

« Qu’un citoyen romain du temps de l’empereur Constantin le Troisième fasse le voyage de nos jours en Strawclyde, et il ne serait pas tant dépaysé de son époque…lorsque celui-là décida en l’an 407 de vider la Bretagne de ses ultimes forces latines, la Legio II Augusta, qui comptait près de  quatre siècles d’occupation, ne voyait plus son identité dans le latium, mais bel et bien en Alba. Quelques derniers fidèles suivirent les ordres et rejoignirent Gallia, mais la plupart demeura sur cette terre qui était désormais sienne…

On peut lire en Strawclyde tout à la fois la réussite et l’échec de Rome à faire sienne notre île…Car en dépit des vestiges culturels qui demeurèrent, les ordres de ses derniers souverains ineptes n’avaient plus guère de poids alors, aux yeux de ces bretons au sens de l’honneur aussi affuté que leurs glaives…

J’avais passé le mur d’Hadrien la veille aux premiers jours de la belle saison, et, sous le soleil battant de l’été et le souffle doux de la mer intérieure que je pouvais voir en contrebas à l’ouest, la maçonnerie qui tranchait les prairies verdoyantes et vallonnées des NaCriochan n’avait rien perdu de sa superbe. Telle une bande d’écume claire à la crête des vagues doucereuses que dessine ce relief calme et tendre des alentours, la muraille, entretenue avec une ferveur toujours pugnace, scindait le paysage en deux sans discontinuer.

Et ici, la garde du Mur avait toujours cours ; en dépit du départ des légions presque un siècle plus tôt, en dépit de la mort d’Arthur, en dépit même de la chute définitive de l’Empire d’Occident. Alors que je passais l’une des nombreuses portes fortifiées qui percent le long de cette frontière de pierre et de fossés, un des hommes qui surveillait les passages m’arrêta…Sans violence, sans malice : il voulait simplement s’enquérir de mon identité et de mes intentions ; plus tard, il m’expliqua qu’on lui avait appris à compter jusque douze afin qu’il contrôla chaque douzième passage systématiquement, en plus de tout ce qui lui semblait suspect. Nous nous primes aussitôt de sympathie, et il m’offrit l’hospitalité pour le soir, avec son patois si typique fait de Scott, de Cambrien, de Picte et de Latin.

Strawclyde 2Ainsi donc, son tour terminé, il démit ce qui lui servait d’uniforme et m’emmena, aux dernières lueurs du jour, à son petit village agrippé à une colline surplombant les eaux larges et joueuses de la Clyde. Dans cette petite ferme, j’y rencontrais à la faveur d’un soir doux, sa femme et ses enfants qui avaient entrepris de faire un feu au dehors afin de prendre le repas sous la voûte des étoiles. Nous parlâmes et mangeâmes longuement, et j’eus tout le loisir de lire avec un certain amusement nombre de coutumes et de manies issues directement des mœurs romaines. Je ne manquai pas de faire remarquer l’ironie de la chose à mon hôte, qui m’expliqua ainsi les manières du Strawclyde et de ses hommes :

«  Myrdinn, mon brave, c’est que voyez-vous, nous sommes faits des mêmes pierres que ceux d’Alba : ici naquirent les hommes qui battirent cette région, et s’ils le firent sous la bannière de Rome, ils n’étaient pas moins Bretons. Toutefois, l’esprit de la Légion a taillé, maçonné, et assemblé les roches qui font notre nature. Il y a des siècles, on confia à nos ancêtres la garde du Mur ; un Romain aurait sans doute abandonné la place si on lui en avait donné l’ordre, mais nous ne sommes pas romains : alors notre honneur nous a commandé de rester et de continuer à défendre notre terre. Lisez ici le courage d’Alba, et la rigueur du Latium ; l’esprit pratique de Rome, et la volonté farouche de la Bretagne. Nos cœurs appartiennent à ces vallées, nos esprits sont les serviteurs du Mur. Nous le défendrons avec le sang de nos pères, et les armes de nos grands-pères »

Je continuai le lendemain, après cette nuit agréable et moult remerciements, de descendre toujours plus au sud au travers du Stawclyde, et m’émerveillais de voir ainsi les briques et les mosaïques se mêler si étonnamment bien aux tartans et aux chants bardiques…Sans doute se dévoilait-il là une synthèse noble de ce que l’échange des peuples peut produire de meilleur, dans ses paradoxes comme dans ses harmonies. »

 

Myrddin Merfynsonn, Notes de Voyages – Livret II : A la rencontre de Brittania

 

T.L._2013

 

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