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Le Thane du Nadir
18 mars 2014

Les Angles

Angles

Le peuple des Angles (en latin gens anglorum), qui donne son nom aux Anglais et à l'Angleterre, est une peuplade germanique probablement originaire de la péninsule d'Angeln dans l'actuel Schleswig, en Allemagne. Durant les années 449-455, Vortigern invita les Angles à se battre à ses côtés contre les Pictes. Les écrits des Chroniques anglo-saxonnes décrivent comment les Angles couronnés de succès décrivaient leur ancienne terre natale : « From Anglia, which has ever since remained waste between the Jutes and the Saxons, came the East Angles, the Middle Angles, the Mercians, and all of those north of the Humber. » (« Les Angles de l'est, les Moyens-Angles, les Merciens et tous ceux de la Northumbrie vinrent d'Anglie, qui est depuis laissée abandonnée entre les Jutes et les Saxons. »)

Selon Bède le Vénérable, les Angles vinrent avec des contingents de Jutes et de Saxons pour répondre à l'appel du roi breton Vortigern en 449[1] : les territoires sur lesquels régnait ce dernier étaient menacés par les Scots, des envahisseurs venus d'Irlande[2]. Au contraire, selon l'historien byzantin Procope, les premiers Angles étaient surtout accompagnés de Frisons. La présence de ces derniers est effectivement attestée par l'archéologie.

Selon la tradition rapportée par les légendes, ils auraient été menés au combat par deux frères Jutes : Hengist et Horsa. Ces premiers rois des Angles sont présentés comme les descendants d'un certain Woden selon l'historiographie médiévale anglo-saxonne et selon la tradition germanique. Pour Bède et selon la tradition chrétienne, ils seraient venus d'un « angle » (latin angulus) du monde[réf. souhaitée] et auraient servi d'instruments du châtiment divin contre les Bretons hérétiques dans l'« angle » opposé : la future Angleterre (dans cette perspective eschatologique, le monde est alors vu symboliquement comme un carré, dont les angles sont les quatre points cardinaux, et dont Rome, c'est-à-dire l'Église romaine, occupe le centre).

En rattachant ainsi les Angles à la tradition chrétienne (du Deutéronome, un livre de l'Ancien Testament), Bède n'agit pas différemment des autres historiens nationaux du Moyen Âge (Grégoire de Tours, Paul Diacre...) : il cherche à légitimer par la religion chrétienne l'existence des royaumes germaniques des Angles, alors même que les origines de ceux-ci sont païennes. Les Angles sont alors dépeints comme un nouveau peuple élu.

Quoi qu'il en soit, l'origine géographique exacte des Angles a laissé peu de traces. Leur territoire ancestral le plus probable serait cependant situé selon les Chroniques Anglo-Saxonnes dans l'actuelle baie de Kiel entre le Schlei au sud et le fjord de Flensbourg au nord.

Ces mercenaires ou ces envahisseurs païens s'établirent dans l'île de Bretagne, et bâtirent leurs royaumes par la force au détriment des royaumes bretons. Le retrait des troupes romaines avait laissé ces derniers sans défense, ce qui fut probablement la cause première de l'arrivée des Angles. Dès 410, en effet, les sources latines mentionnent la présence de pirates frisons en mer du Nord et dans la Manche, mais il semble que leur immigration massive n'ait débuté que dans les années 430.

 

 Source : Wikipedia

 


 

Notes de voyage de Myrddin

« Je vous épargnerai l'offense de vous conter une anecdote Angle : beaucoup de Bretons se sentiraient profondément outrés de lire l’occupation de nos terres sur un ton désinvolte. Mais j’ai par contre un jour fait une rencontre étonnante avec un homme des Abroditès en plein désert sur la route de Mésopotamie, en train de former de jeunes forgerons orientaux tous très attentifs à son enseignement ; et pour cause : cet Angle était  le bras droit de l’Exarque Odénat de Palmyre…

Angles2

Je sais que pour bon nombre de mes compatriotes, l’Orient est une contrée obscure et inquiétante, faite de légendes et d’Éfrits, où vivent de concert hommes et démons, flammes et dunes…Mais il n’en est rien. Oh, bien sûr, leur science mystique est très puissante et profondément différente de nos conceptions, mais là est bien le mot : science. Car à la croisée de l’influence romaine,  Palmyre est une cité de culture hellénistique ouverte sur les civilisations de l’Euphrate, et même jusque l’Indus…Si les temps anciens nous rapportent de façon légendaire les connaissances phénoménales de Babylone, peut-être est-ce en Palmyre que l’on compte désormais le plus de connexions entre les civilisations, les hommes et leurs savoirs. Et il y a deux siècles de cela déjà, l’Empire de Palmyre, pourtant dirigé par une assemblée de magistrats, avait depuis longtemps bouté Rome hors de ses frontières et conquis une grande partie des terres d’Orient. Ses cavaliers n’ont rien à envier aux Sarmates, à ceci près qu’ils sont plus légers et subtils (que les hommes des Blakans n'y voient aucune offense, bien au contraire) : ici, le vent du désert a façonné les chevaux et les guerriers avec la même délicatesse incise que leurs lames, leurs écrits et leurs poètes…Bref, c’est dans ce contexte d’une civilisation incroyablement raffinée que j’arrivais  à Palmyre afin de percer les secrets de ces régions lointaines ; et par une forme de méconnaissance culturelle du coup assez paradoxale  (et de même que tout homme du sud devient un « oriental » pour le Cambrien moyen), on me présenta immédiatement à mon « compatriote » Angle…Je crois que ce qui aurait pu paraître comme un impair mémorable fut ce qui scella aussitôt notre amitié, car nous nous laissâmes aussitôt aller à un rire franc et généreux en imaginant que des êtres aussi différents qu’un celte du monde des géants puisse avoir alors (il y a deux siècles, je le rappelle) un seul point commun avec un germain scandinave ! Il me tendit sa main avec franchise, et lorsqu’il me dit son nom, je lus dans son regard celui d’un confrère : car Anabraxès était tout comme moi, un curieux insatiable, un marcheur infatigable et un taquin bienveillant.

                Il me raconta son parcours, celui d’un homme toujours sur le fil, en aventure, en découverte…parti de la péninsule Dane dans sa prime jeunesse après avoir fui sa ferme familiale, il arpenta longuement l’Oural avant de suivre une caravane de l’Est qui le ramena jusqu’à Constantinople, d’où il embarqua pour l’Hispanie pour apprendre les secrets des forges Maures, avant de suivre leurs contingents jusqu’à leurs cantonnements en Armorique. De là, il se résolu de rentrer chez lui et se retrouva au terme de péripéties invraisemblables à entrer au service d’un Jute reconnu pour ses lames Ulfberth. Arpentant avec son maître le continent pour vendre le fruit de leur labeur, leurs épées  furent remarquées par un centurion qui pria Anabraxès de l’accompagner en Sicile afin de l’aider à faire tomber l’usurpateur Domitus Alexander à Carthage…Où il décida de rester après l’ultime chute de la cité. Il avait alors seulement trente ans, et avait déjà parcouru une bonne partie du monde connu. C’est là qu’au bout de trois années, dans sa villa romaine au bord du territoire Maure, il offrit un jour l’hospitalité à une caravane sur le chemin du retour vers la péninsule Arabique. Il laissa tout sur place pour suivre ces hommes le lendemain matin, et parcourut avec eux les secrets du désert, jusqu’à ce qu’il finisse par atterrir à Palmyre, où il trouva une source inépuisable de savoirs à découvrir…L’homme au regard franc qui me faisait face au premier soir de ce récit avait dans la cinquantaine, et il était dans cette cité depuis quinze ans. Combien d’aventures avait-il vécues ? Combien de contrées avait-il contemplées ? Un personnage rare assurément, et, n’étant à cette époque pas familier des Angles, je lui demandais pourtant  plus d’informations sur son peuple d’origine…

Angles1

Il me donna donc les éléments de réponse qui manquaient à ma compréhension : Anabraxès me conta alors ses primes années, dans une ferme pauvre à la frontière Dane. Issu d’une famille laborieuse qui tachait de survivre sur une terre qui avait tout d’un marécage, il grandit dans la peur des incursions du nord ; en effet, Angles et Danes se battaient alors constamment pour redéfinir leurs frontières, et, comme souvent, les gens simples en étaient les premières victimes. Avec les Saxons à l’Ouest, forts d’un territoire généreux et puissamment contrôlé, et les plaines glaciales et désolées des hordes Slaves à l’Est, les seules options d’exil se situaient au sud, sur d’autres territoires germains et celtes auxquels les Angles ne pouvaient prétendre qu’à la force de l’épée. Pour ces gens, il fallait donc espérer tenir sa terre tant bien que mal sans trop d’espoir de pouvoir l’étendre…Jusqu’à un jour de printemps où un jeune chef Dane entreprit de renforcer l’accès à sa péninsule : parti chercher du bois, Anabraxès vit au loin brûler sa ferme, imaginant les souffrances des siens, et il se résolut à fuir par le marais en direction des terres sauvages de l’Est où nul n’oserait s’aventurer pour l’y poursuivre…C’est à ce sens incroyablement audacieux de la survie que j’ai compris pourquoi un peuple partant au départ d’une situation si difficile pouvait ainsi avoir tenu bon…Le temps présent confirme d’autant plus cette capacité d’ailleurs…

Les Angles sont comme ça : ils osent, ils tentent, se permettent d’imaginer ce que personne d’autre n’envisagerait. Un homme leur montre un habile nœud de marine : ils en trouvent un usage similaire à la ferme. On leur enseigne la construction d’un nouveau four pour  cuire l’argile à très haute température, et ils modifient le système pour forger un acier unique. Un peuple ingénieux, adaptatif, toujours avide de découvertes, capable de se déplacer, de se réinventer, et de se réapproprier les hasards fortuits de la vie, pour en faire d’authentiques découvertes.

 

 

Myrddin Merfynsonn, Notes de Voyages – Livret III : Sur les routes d'Occident

 

T.L._2014

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