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Le Thane du Nadir
6 février 2014

Aquitaine

 

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La Gaule aquitaine est une des trois provinces romaines (avec la Belgique et la Lyonnaise) créées par Auguste en 27 av. J.-C.. Le territoire de l'Aquitaine antique, limité au triangle Pyrénées – Atlantique – Garonne, facilement conquis par Publius Crassus, lieutenant de Jules César, en 55 av. J.-C., est ainsi augmenté d’une partie de la Gaule centrale, jusqu’à la Loire.

L’Aquitaine prospéra au sein de l’Empire romain. Une des routes de l’étain de Cornouailles via l’Armorique passait par Bordeaux puis Toulouse et Narbonne. Les Romains développèrent la vigne, qui était déjà cultivée dans la province à l’époque gauloise, et des artisans venus d’Arezzo lancèrent la production de céramique sigillée à Condatomagos (La Graufesenque, près de Millau) puis Lusonum (Lezoux, près de Thiers), atteignant un niveau quasi-industriel. Leur production de qualité se diffusa largement dans toute la Gaule, en Bretagne, en Italie et en Germanie.

Comme toutes les provinces de Gaule, les campagnes furent largement exploitées par des propriétaires de villas et des fermiers. La ville de Burdigala du IIe au milieu du IIIe siècle connut un essor important. Elle a compté, alors, de 20 000 à 25 000 habitants[1].

Les Romains développèrent en Aquitaine de nombreuses villes : Burdigala (reste d’un amphithéâtre dit Palais Gallien) ; Vesuna (Périgueux, restes d’un amphithéâtre et d’un temple gallo-romain) ; Mediolanum Santonum (Saintes, vestiges d’un amphithéâtre, de l'Arc de Germanicus, de thermes et d'un aqueduc (Fontcouverte) ; Divona Cadurcorum, (Cahors, vestiges d'un théâtre saccagé au XIXe siècle, de thermes dit de l'Arc de Diane, et actuellement fouilles d'un amphithéâtre) ; Limonum (Poitiers) ; Avaricum (Bourges) ; Augustonemetum (Clermont-Ferrand) ; Aginnum (Agen) ; Augustoritum (Limoges) ; Iculisma (Angoulême) ; Aquae Tarbellicae (Dax), Iluro (Oloron, remparts, thermes, temple) etc.

Ravagées comme le reste de la Gaule par les invasions barbares après 406, l’Aquitaine seconde et la Novempopulanie sont occupées par les Wisigoths, avec le statut de fédérés à partir de 418. Ils s’emparent de l’Aquitaine première en 475.

En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l'intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé.

Source : Wikipedia

 


 

Notes de Voyage de Myrddin

« A mes frères Bretons, l'évocation de l'Aquitaine suffit à se figurer l'image du tout jeune Seigneur Gareth Macleod jouant parmi les vagues amples de ses plages Atlantiques...Mais que l'on n'aille pas s'imaginer que je divulguerai là l'intimité de celui qui fut un jour mon protégé, et qui devint plus tard un illustre et ô combien aimé, ami et seigneur, camarade espiègle aussi, mais je n'en dirais pas plus eut égard aux honneurs qui lui sont dus.

 

littoralatlntique

Non, je vous conterai une autre histoire. Car si aujourd'hui, les aquitains, farouches descendants des mystérieux Wisigoths et instruits à leur manière de Rome, sont reconnus comme d'inflexibles marchands et hommes de culture, il fut un temps lointain où leur lumière était non moins secrète, mais beaucoup moins brillante et claire...Non pas qu'ils furent autrefois frustres ou cruels, loin, très loin de là; mais leur monde n'appartenait qu'à eux, et je les ai de tous temps soupçonnés détenteurs de savoirs abscons et mystiques, d'une culture plus antique encre, perdue aux yeux des hommes et pourtant imperceptiblement présente dans leurs esprits seuls. Etaient-ils les descendants de ces Etrusques à la civilisation si improbablement moderne ? Eux-mêmes tiraient-ils leurs savoirs et leur culture étrangement raffinée de ces introuvables Atlantes qu'évoquait ce cher vieux Platon ? 

Je veux vous rappeler que ces puissants et avisés marchands Aquitains sont bien plus que de fins investisseurs et de grands stratèges, au travers de cette histoire édifiante et curieuse. L'ai-je vécu moi-même ou bien m'en souviens-t-il d'une nuit trop arrosée abreuvée des mots cajoleurs d'un conteur de passage ? Mon esprit s'y perd, je l'avoue, car cette scène se déroule il y a plus de quatre siècles, au plus profond des ces Montagnes Noires aux forêts inquiétantes qui préfigurent les Pyrénées...

En ce temps là, Rome détenait une Aquitaine qu'elle faisait courir d'une rive à l'autre de la Gaulle, et les premiers guerriers Wisigoths menaient leur implacable résistance en ces collines rocailleuses aux vallées abruptes et glissantes. Souvent, on rapportait qu'une cohorte s'était perdue dans une gorge, mais nul n'ignorait que c'était ces hommes, ces hommes que nul ne voyait jamais, qui étaient la cause de cette disparition. Les faits se déforment à chaque vallée nouvelle qui la colporte, tant et si bien que bientôt, on évoqua ces farouches guerriers comme des spectres vengeurs, êtres à demi-morts et oniriques venus protéger ces reliefs en forme de creuset sacré, pour tenter de laisser une Rome exsangue des vies qu'elle sut trop prendre de par les siècles...

La légende faisait court, et tout homme d'histoires se devait alors d'éclaircir ces mystères de ses propres yeux, en s'enfonçant au travers de ces combes infranchissables. Le premier siècle suivait sa course, et l'on racontait que l'on avait détaché une légion entière de Judée pour tracer définitivement un passage entre les deux mers...Mais le Sénat, en cette heure complexe pour l'Empire, avait eu vent des superstitions qui glissaient alors à travers toute la Gaule, et envisagea de se donner tous les moyens humains et spirituels pour mener à bien cette mission. Lors, parmi les reliques et les trésors qu'emportait la cohorte au travers des colonies, on s'était doté, au cas où, d'un certain homme, d'un témoin, d'un précepteur, d'un gardien de cet héritage tout jeune encore de celui que l'on avait exécuté peu avant, de ce Juif qui se proclamait le Fils de Dieu...

L'histoire officielle et les cultes d'Etat sont ce qu'ils sont, mais récemment encore la conversion de Clovis nous rappelle qu'au delà des intentions strictement politiques, la Foi et le mysticisme demeurent des moteurs conséquents des décisions humaines; et pourvu pour moi que cela demeure ! Lors cet homme dont les témoins racontent que nul ne lui adressait la parole, allait parmi la ligne en mouvement sur le dos d'un âne, et portait sans jamais le découvrir un large fardeau dont nul ne se souvient l'avoir vu se défaire. La légion allait ainsi de voie en voie, de colonie en colonie, charriant avec elle tout un trésor de guerre en vue de s'ouvrir définitivement une route stable et pérenne jusqu'à l'Atlantique au travers de la province aquitaine. Nombreux étaient les chariots remplis d'or qui eurent pu se charger de cet objet qui sciaient les épaules de notre mystérieux personnage, mais jamais il ne daigna s'en défaire, même lorsque le poids sur son dos finissait par atteindre ses chairs et répandre son sang sur sa tunique claire.

Il paraît qu'un des légionnaires, un soir, aperçut cet homme défaire son précieux chargement de l'épaisse toile de pourpre qui le recouvrait en permanence, et qu'il découvrit subrepticement un curieux coffre d'or...Mais il fut aussitôt recouvert, et nul jamais n'eut plus de détails, ni sur l'objet, et moins encore sur son contenu.

Jusqu'à ce que la rumeur de cette colonne Romaine parvienne à l'information des groupes de rebelles qui se dissimulaient dans les bois. Les hommes de l'Empire s'enfoncèrent dans les gorges, et jamais n'en ressortirent...c'est là que quelqu'un eut le privilège de se trouver parmi ces guerriers que chacun prétendait spectraux; ils ne l'étaient pas, mais pourtant leurs habitudes, leurs guerres, leurs objets...rien en eux ne semblait jamais tout à fait clair, distinguable, défini. Il me semble bien que j'étais à leurs côtés, avide de leurs connaissances, et qu'ils me maintenaient toujours à une distance respectable de leurs conversations, bien que relativement amicaux...S'il s'agit bien de mes souvenirs, peut-être me toléraient-ils parce qu'ils avaient deviné ? Avaient-ils une vague idée, de par leurs connaissances subtiles des mondes, de ma nature ? Ou bien est-ce là le récit d'un de leurs prisonniers qu'ils gardaient en vie pour leur servir d'interprète ? Impossible de me souvenir...

 

 

Hasard improbable, destin farceur ou Parques capricieuses ? Il n’empêche que j’étais là ce petit matin clair d’automne, parmi les bogues de châtaignes et les feuilles rousses, dissimulé dans les fougères sèches, tâchant comme mes hôtes de me dissimuler au mieux sur le sol au milieu des bolets et des cèpes odorants. Le jour se levait doucement, et le soleil frappait les roches lumineuses du versant qui s’opposait à nous. Et au cœur de la gorge étroite, comme élimée à force de trop s’étendre le long de ce chemin minuscule où passait à peine un chariot, la légion de Judée glissait en contrebas comme un serpent trop vieux et maladroit. La troupe que j’accompagnais ne manquait rien du déplacement hésitant de cette cohorte pressée par un terrain dangereux et favorable aux embuscades…nous le savions, depuis quelques jours que nous les suivions depuis les crêtes, nous dissimulant tantôt dans les maquis épais, tantôt dans les forêts de chênes blancs, nous avions observé attentivement la fatigue tisser sa toile sur les visages las de ces romains que leurs généraux ne laissaient pas se reposer la nuit venue : les ordres de marche résonnaient inlassablement dans les vallées, il fallait forcer le pas et ne jamais s’arrêter, car ils s’attendaient à notre venue…

Le combat fut terriblement bref, et les Wisigoths que j’accompagnais l’avaient conçu comme tel. Six troupes cernaient la gorge : une à l’avant et une à l’arrière, pour empêcher toute retraite ou évasion de cavalerie ; et puis deux fois deux autres, allongées le long des rapides, de part et d’autre du chemin : une tenaille infaillible qui, cumulée à l’épuisement de l’adversaire et la volonté farouche de leur attaquant, ne laissaient aucune chance à cette cohorte que l’Empire avait espérée suffisante pour parvenir à ses fins. Le soleil n’eut pas même le temps d’atteindre le creux des rochers, que plus un latin ne vivait sous les ramures funestes de ce petit matin d’automne.

Plus un latin, mais un homme survécut : l’homme de Judée qui se revendiquait Chrétien, et qui, contre toute attente, sut se faire épargner ni même défaire de sa précieuse cargaison… Car justement, il cherchait la protection des ces montagnes et de ces hommes instruits des mystères du monde pour la leur confier, et la protéger à leurs côtés. Il fallu que je traduise ces paroles de l’Araméen à mes hôtes, et, étonnement, ils n’eurent pas un rire face au discours surprenant de cet homme. Bien au contraire, ils le prirent aussitôt en très grande estime et lui jurèrent que oui, son précieux héritage ne quitterait pas ces contreforts hostiles, et qu’ils l’aideraient à le préserver.

Qu’avaient-ils instinctivement compris et qui pourtant m’échappa ? Je ne recollai les morceaux de ce puzzle espiègle du destin que beaucoup, beaucoup plus tard, lorsque nous parvinrent de l’Orient lointain ces premiers évangiles que l’église chrétienne naissante ne tarda pas à désigner comme apocryphes. Car un nom résonna alors à mes oreilles comme un coup de butoir terrible et un jugement implacable sur mon aveuglement quant à cette histoire qui m’avait d’abord simplement paru étonnante : il se nommait Joseph d’Arimathie, et tout ce temps, je ne fis pas le lien avec son trésor que pourtant j’avais connu. C’est à la suite de cette révélation que je m’enquis d’ailleurs de trouver Arthur…mais c’est une autre histoire, que vous connaissez bien dans ses grandes lignes… »

 

 

Myrddin Merfynsonn, Notes de Voyages – Livret III : Sur les routes d'Occident

 

 

 

T.L._2014

montagnenoire

 

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